Breguet et Papillion... deux automatiques hors du commun ! Joseph Flores, Horloger retraité ROLEX, Amateur d’horlogerie ancienne, Rédacteur en chef de la revue de l’AFAHA Lors des premières tentatives pour réaliser des montres qui se remontent par le mouvement de celui qui les porte, suivant les termes mêmes de l’époque, cela dans la 7e décennie des années 1700, montres dites maintenant «automatiques», les cerveaux bouillonnants de certains horlogers étaient face à un dilemme, dont l’explication peut faire sourire les techniciens actuels, pas forcément au courant des constructions de l’époque...Question: Dans une montre, est-il envisageable que l’échappement ne reçoive pas d’énergie durant l’armage? La réponse de nos jours est évidente, c’est non, et pourtant à l’époque c’était le cas pour la quasi-totalité de la production horlogère. En effet, les montres, pratiquement toutes équipées de l’échappement à roue de rencontre, le seul existant qui était un échappement à recul, ne pouvaient bien fonctionner qu’avec une pièce aujourd’hui pratiquement disparue: la fusée. C’est cette fusée qui posait problème, mais qui par ailleurs était indispensable... Donc sauf à la modifier, ou à trouver un dispositif qui la remplace, armage automatique et fusée ne sont absolument pas compatibles... L’article qui suit est une de ces réponses, l’autre a fait l’objet d’une présentation lors du Congrès International de Chronométrie SSC à Montreux le 30 septembre 2004, publié dans les actes.